Mon histoire démarre en 2012 à Madrid. Jeune fille au pair et étudiante en troisième année de langue, je me fais repérer à la sortie de la fac par un photographe.
« Salut ! Je suis photographe et j’aimerais bien te prendre en photo ! »
Se faire repérer, c’est le rêve de beaucoup d’entre vous qui lisent ces lignes n’est-ce pas ?
Et pourtant… ce n’était pas le mien !
Je n’avais jamais songé à devenir mannequin… Et quand un homme qui a le double de ton âge vient t’aborder, prétextant qu’il est photographe -sans carte de visite pour le prouver- et te dit qu’il aimerait bien te prendre en photo… tu as juste envie de fuir !
Après l’avoir recalé assez sévèrement, il revient à la charge le lendemain, cette fois, en bon et dû forme avec sa carte. Après concertation avec ma famille au pair, j’accepte de réaliser un shooting.
1 semaine après celui-ci: je signe mon premier contrat.
Moi, Anais, mesurant 1m79 avec une morphologie sportive et une confection 40 : je deviens officiellement mannequin !
J’enchaîne les contrats pour des marques de cosmétiques.
C’était toujours mon visage qu’on prenait en photo. C’était flatteur au début puis petit à petit je m’interroge…
Pourquoi mon visage seulement ? Est-ce que je ne suis pas assez bien pour que le reste de mon corps soit photographié ?
Rapidement, je finis par avoir ma réponse…
« Tu perds des contrats car tu es trop grosse. Si tu perds pas 12 kilos, tu n’auras pas d’autres contrats».
C’est assez violent. Il ne faut pas avoir peur de dire les choses: c’est du chantage. Je découvre le côté sombre du mannequinat.
Rappelons que je ne connaissais rien au milieu, que je n’avais pas eu d’accompagnement ou de personnes vers qui me tourner et par manque de connaissance… j’ai cédé !
En 3 mois, je perds les 12 kilos et j’obtiens plus de contrats. Mais à quel prix ?
Au prix inestimable de ma santé.
Au prix de transformer mon poids en une obsession, jusqu’à me peser 4 fois dans la journée !
Et un jour … la révélation !
Dans le cadre d’un contrat, je suis en voyage à l’étranger. Je décide de me confier à d’autres mannequins sur mon mal-être, et la réponse que je reçois est celle que j’aurais tant aimé avoir à mes débuts :
“ tu as le droit de dire NON et de ne pas accepter tous les contrats qu’on te propose !”
Dans ma tête j’ai enfin le tilt, je sais désormais qu’il est possible de continuer à travailler d’une autre manière. D’une manière qui ne met pas en danger ma santé ou inquiète mes proches ! Je reprends du poids tout en continuant de travailler !
Mais la vraie révélation est lorsque je me rends compte qu’il n’existe pas d’école de mannequins en France, alors que c’est le cursus classique à l’étranger. Je sais désormais ce que je veux faire: bâtir l’école qui formera les mannequins de demain afin qu’ils ne subissent pas ce que j’ai vécu.
Je décide d’arrêter ma carrière de mannequin à l’âge de 24 ans et je fonde la même année ModelSchoolWaa, qui devient le premier centre de formation au mannequinat en France ! (et en plus certifié Qualiopi Mesdames et Messieurs !)
Car oui, être mannequin est un métier et comme tout métier, il est nécessaire de se former.
Je décide de recruter immédiatement une équipe à mes côtés avec un objectif clair :
que chaque mannequin intègre ce milieu avec toutes les cartes en main et surtout en étant aguerri pour éviter certains pièges !
Alors si tu lis ces lignes, soit certain(e)s que quand tu intégrera la ModelSchoolWaa, tu n’intègre pas seulement une simple école, mais une communauté bienveillante, composée d’élèves et d’experts du métier qui t’accompagneront vers la réussite de ton projet et qui se soucieront de ton bien-être.
Merci d’avoir lu mon histoire, j’ai hâte de découvrir la tienne !